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Lille : l’indemnité du président de la métropole majorée à 40%
Damien Castelain, le président de la métropole de Lille se permet une majoration de 40% de ses indemnités, une délibération votée le mardi 21 juillet.
Au regard des contestations relatives à ses frais de représentation, Damien Castelain cède et accepte d’y renoncer en contrepartie d’une hausse considérable de 40% de son indemnité. Bien qu’étant légale, cette décision est jugée « déplacée » et « inopportune » par l’opposition.
Une rémunération de 7.895 euros par mois
Cette majoration est-elle juste ou « déconnectée de la réalité » ? Le conseil nouvellement élu de la MEL (Métropole Européenne de Lille) vote pour une délibération qui entérine une augmentation juteuse de l’indemnité du président Damien Castelain. C’est une mesure qui n’a pas manqué de faire bondir l’opposition.
Désormais, le président de la MEL reçoit mensuellement une rémunération de 7.895 euros brut, alors qu’il n’en recevait que 5.639 euros lors de son précédent mandat.
Cette substantielle revalorisation de l’indemnité de Damien Castelain est prévue par la loi de finances de 2018. Là-dessus, personne n’ose contester. Toutefois, bien que le texte soit dans les clous, l’exécutif métropolitain tenait à justifier cette nouvelle mesure.
« Ce montant est en adéquation avec les responsabilités exercées. C’est légal, c’est moral parce que c’est juste », précise Alain Bernard, le vice-président de la MEL.
Une augmentation déplacée dans le contexte actuel de crise
Cette mesure n’est pas vécue sans heurt du côté de l’opposition. Selon le groupe écologiste, Stéphane Baly, c’est à travers les indemnités que les citoyens évaluent si l’argent public est utilisé sciemment.
L’élue d’opposition Rose-Marie Hallynck (divers gauche) juge cette mesure « déconnectée ». « On nous annonce 800.000 chômeurs de plus pour la fin de l’année et vous nous proposez une indemnité de 7.895 euros par mois (…) soit une augmentation de 2.256 euros, c’est-à-dire deux SMIC ! »
Isabelle Mariage-Desreux, issue du groupe « Métropole avenir », a également haussé le ton face à cette majoration. Elle la perçoit « anachronique et déplacée » face au contexte actuel de crise. Au nom de la gauche métropolitaine, Alain Bocquet a lui aussi exprimé son désaccord. « Cette hausse nous semble vraiment inopportune et son ampleur risque de choquer l’opinion », insiste-t-il.
Une augmentation justifiée ?
Pour défendre sa pitance, le président du MEL rappelle que cette augmentation est la réponse à l’abandon des frais de représentations ; ces derniers ayant fait l’objet d’une enquête pour détournement de fonds publics. La conseillère métropolitaine, Isabelle Mariage-Desreux, rétorque pourtant qu’il s’agit d’un manque de transparence.
Le vice-président Alain Bernard ne trouve rien de choquant à une telle indemnité, si on la compare aux salaires des cadres de grandes entreprises privées.
Damien Castelain peut également compter sur le soutien de Martine Aubry, la maire de Lille. « Le populisme a des limites ! », martèle-t-elle. Cette augmentation constitue le juste prix pour une personne qui travaille 18h/24. Par ailleurs, « l’enveloppe consacrée à la rémunération des élus ne bouge pas parce que l’exécutif est réduit », rappelle le président.
« On est d’accord ou pas, mais la loi le permet et on applique la loi, point ». C’est ainsi qu’Alain Bernard conclut le débat.